Dans l’article précédent j’ai parlé de ma vie professionnelle puis de celle de mère de famille nombreuse. Autant que j’ai pu j’ai préféré rester à la maison pour être présente pour mes enfants mais un jour il a bien fallu que je trouve du boulot pour la survie de la famille.

Faire la queue dehors en hiver au Secours populaire ou à la Croix rouge ça va un temps mais … Donc j’ai enchainé les petits boulots en culpabilisant de ne plus être là pour les enfants quand ils rentraient de l’école.

J’ai tour à tour été : Nounou à domicile, des jumeaux de 2ans 1/2. Femme de chambre dans un 3 étoiles. J’avais 30mn pour faire le lit, passer l’aspirateur et nettoyer la SDB.

Femme de ménage pour un couple handicapé avec 2 jeunes enfants.

 

Plus tard j’ai pu bénéficier d’un programme « PLIF » d’insertion pour les femmes de la quarantaine. Stage au GRETA pour apprendre l’informatique, entendez par là savoir allumer un ordinateur et se servir de disquettes. Puis stage aux services techniques de la mairie pendant 1 mois.

Agent d’accueil en agence immobilière.

Comme j’avais commencé un 1er avril j’aurais du me méfier. En effet j’ai démissionné au bout de 3 mois quand je me suis rendue compte que quelque chose était louche. En fait je n’étais pas déclarée mais ne le savais pas, j’avais bien un contrat pourtant mais … Un jour à midi un inspecteur de l’URSSAF m’a sommée d’y aller immédiatement sinon les gendarmes venaient me chercher ! Heureusement que je venais de donner ma démission sinon j’étais accusée de travail au noir. J’avais mes papiers en règles même le faux contrat et donc pas eu de problèmes, pour moi en tous cas.

Encore agent d’accueil chez un négociant en combustibles qui avait profité d’une possibilité d’aide (pour lui) en embauchant une personne handicapée. Il savait donc que j’étais malentendante mais se moquait de moi quand j’avais mal compris au téléphone. Il m’a poussée à bout jusqu’à dire : « tu peux partir maintenant si tu veux » en plein après midi et moi je suis partie en pensant revenir le lendemain mais j’ai été renvoyée pour « absence non justifiée » !! Comme j’étais en CDI j’en avais profité pour changer de voiture, j’ai du la revendre peu après du coup.

De 92 à 93 j’ai été encore à l’accueil et cette fois au SPF. De quoi tourner bourrique là, 4 lignes, 9 postes + le public en face de moi. J’avais un grand cahier sur lequel je devais noter de qui venait l’appel, l’heure et à qui je l’avais envoyé ainsi que le motif. On avait souvent des assistantes sociales en ligne ce qui fait qu’un jour j’ai eu l’assistante de PIEM, le dessinateur et lui ai demandé de quelle ville appelait !

Le soir chez moi au tél je disais : »Secours populaire bonjour » ! 

Par la suite j’ai surtout fait du bénévolat, après avoir fait un remplacement d’un mois, devinez la suite … A l’accueil ! Un centre social associatif qui recevait toutes sortes de public. Ah ça n’a pas toujours été facile quand les jeunes prenaient l’accueil pour leur espace.

Soulagée quand j’ai eu un autre poste et plus seule. J’ai tant évoluée que je suis restée bénévole 15 ans. Même administratrice quelques années. Je faisais les reportages lors des animations pour mettre tout ça sur le blog que j’avais créé. De réunion en réunion j’ai eu la possibilité de rencontrer des personnalités.

Au moins je me sentais utile et ça me manque.

J’ai passé du temps pour faire cet article, un commentaire me ferait plaisir.