Tout avait commencé dans cet article
1 an après la précédente, jour pour jour, le 22 septembre 1993 ça recommence !
Il y eut tant d’inondations successives en 1993 que j’avoue ne plus très bien savoir dans quel ordre elles sont arrivées ni à quelle dates précises. Si j’avais su à l’époque que j’allais les raconter j’aurais pris des notes.
Toujours est-il qu’un beau jour les secouristes de la Croix rouge furent appelés à partir dans la ville de Pertuis qui se trouvait inondée par un affluent de la Durance. L’eau est montée à 1m80.
Les sinistrés se trouvaient dans un collège et c’était le chaos total. On m’a parachutée à l’accueil et je devais répondre au téléphone à des questions venant de personnes inquiètes pour leurs proches. Le problème était que je ne connaissais pas du tout la ville et donc incapable de dire si leur quartier était inondé ou non ! Le tout dans un brouhaha total ! Je ne faisais que dire de rappeler un peu plus tard lorsque nous aurions pu établir une liste des personnes présentes. Puis j’ai vite demandé à me rendre plus utile ailleurs.
Installés sur des lits de camps ou matelas et répartis au mieux dans les salles de classe, les sinistrés ainsi que les secouristes purent passer une nuit tranquille. Sauf bien sur celui qui, arrivé en dernier, se retrouvait sur le lit de camp qui s’écroulait dès qu’on s’asseyait dessus, ce qui avait le pouvoir de déclencher le fou rire général !
La surprise qui nous attendait au petit matin en sortant, les yeux encore embrumés, de notre dortoir improvisé, était de voir une centaine de pompiers attendant un petit déjeuner qui n’avait pas été prévu ! Ce collège n’avait pas d’internat donc pas de cuisine. Il a fallu attendre que la municipalité fasse le nécessaire.
Alors que les installations commençaient à prendre tournure on vient nous dire que tout le monde va déménager dans la salle de sport municipale.
Après quelques navettes tout le monde fut installé dans cette salle … Glaciale ! Nous avions aménagé notre infirmerie dans les vestiaires et reçu les félicitations du docteur pour notre organisation.
Des « cellules » ont été mises en place afin de donner un peu d’intimité aux familles. Des barrières de ville, des canisses leur faisaient un coin un peu plus tranquille et un N° + leur nom était accroché à « l’entrée ». Bref ça devenait un petit village.
Toutes les couvertures disponibles distribuées ne suffisaient pas à faire oublier ce froid et quand le lendemain matin le Maire demanda si le chauffage fonctionnait, devinez ma réponse ?
Tout au long de la journée les collègues, les pompiers et les bénévoles ont aidé les sinistrés à retrouver un semblant de lieu à vivre quand ça n’était plus possible chez eux. Nous avons passé une 2ème nuit sur place mais sommes enfin rentrés chez nous le soir.
Pas pour longtemps … La suite est ICI