Après vous avoir raconté mes différents métiers dans l’article précédent, nous voici maintenant dans la vie de mon fils aîné.
Très tôt il a su ce qu’il voulait faire: Routier !
C’était son rêve de gamin mais il a fallu du temps avant d’y arriver.
Pour commencer il a devancé l’appel puis fait du volontariat service long afin d’avoir double solde. C’est donc à Chabran (Draguignan) qu’il a passé tous les permis possibles et obtenu son CAP de routier international !
Diplôme en poche et avec l’enthousiasme de sa jeunesse il était persuadé de trouver rapidement un emploi, mais hélas …
Donc écœuré il s’est engagé pour 1 an dans le régiment du train à Toul dans la Moselle.
Là il conduisait de gros engins comme des portes chars et sur de longs trajets aussi. Il avait cette fois une vraie expérience de la route ! Par chance son contrat se terminait pile au début de la guerre du golf, ce qui fait que ses collègues sont partis et lui est rentré à la maison.
Pourquoi certains patrons pensent-ils qu’on vient au monde avec une expérience ? Partout c’était le même discours : Vous n’avez pas assez d’expérience, on ne confie pas un camion de cette valeur à un débutant etc …
Un jour pourtant la chance a tourné. Le frère du patron qui était justement là, venait de prendre sa retraite de l’armée. Il a dit : Il a conduit des portes chars, il sait conduire embauche le !
C’est ainsi qu’il a débuté. Mais en messagerie, donc beaucoup d’heures et mal payées. Puis un jour un collègue de l’armée devenu routier lui parle d’un emploi en international ! Il y est resté 4 ans jusqu’au jour où on l’a mis sur une ligne en nationale. Rouler de nuit et dormir la journée dans votre cabine pendant qu’on vide la remorque, avouez qu’il y a mieux.
C’est ainsi qu’il a fini par conduire des camions bennes !