Nous étions en juin et il faisait très chaud comme toujours en Provence. Mon collègue m’avait dit qu’on passerait en principe une journée tranquille car au karting rares étaient les accidents. Au menu on avait plutôt des piqûres d’insectes ou des petites brûlures.
La matinée s’achevait et la pause repas était la bienvenue. C’est à l’ombre de l’ambulance que nous nous reposions quand des gens affolés sont venus nous chercher. La femme d’un pilote venait d’arriver et s’est écroulée en descendant de voiture.
Après l’avoir mise à l’ombre et rafraîchie par de la glace sur la nuque, la dame ne reprenant toujours pas connaissance, il nous a fallu demander aux ambulanciers présents de la transporter aux urgences les plus proches. Mon collègue devant rester sur place, j’étais l’accompagnatrice.
Nous avions bien entendu demandé à son mari si elle prenait des médicaments, il nous avait dit non. Alors quelle ne fut pas notre surprise de l’entendre dire au médecin qu’elle était sous traitement ! – Même si les secouristes ne sont pas médecins, ils évaluent la conduite à tenir et pour ça ont besoin de savoir certaines choses. Cela reste toujours confidentiel ça va de soi.
La dame a finalement repris connaissance , c’était une légère commotion due à la chaleur.
Pas si tranquille que ça mon 1er poste en fin de compte !
Une autre journée tranquille
On ne devrait pas avoir trop de travail avait dit Gérard. Pourtant on nous appelle, un accident vient d’avoir lieu. Nous trouvons un cycliste assis au pied d’un arbre avec la clavicule sortie.
A cette époque nous ne pouvions pas transporter nous même les blessés et laisser ainsi le poste sans secouristes, c’est donc les pompiers qui se sont vus chargés du transport.
Nous avions à peine repris notre place qu’un 2ème accident nous est signalé. Cette fois les pompiers sont là avant nous, logique ils étaient juste à coté. A notre arrivée 4 d’entre eux tentent de maintenir au sol un cycliste très excité et hurlant qu’il va bien. Tout à fait le signe d’un trauma crânien. Peu de cyclistes portaient un casque à cette époque. Alors qu’ils se préparent à le transporter je vois sur le trottoir à coté un homme se tenant les côtes. C’est avec un fort accent espagnol qu’il me dit : « C’est pas ma faute on nous a dit qu’on avait le temps de traverser ! ». Et là j’ai compris comment était arrivé l’accident !
Cette fois c’était à nous de procéder à l’évacuation du blessé. Je me tenais debout à coté du brancard quand un coup de frein brusque m’a violemment projetée au sol ! Un c.. venait de refuser la priorité à l’ambulance sirène hurlante. Mon dos m’a fait très mal pendant un moment.
Ce fut encore une journée très tranquille.